EGLISES & CHAPELLES
Dès le XIIème siècle, la vie paroissiale de Monistrol d'Allier fût liée à l'abbaye de la Chaise Dieu.
Sources : "Si nous parlions de Monistrol d'Allier" Par Serge COLIN
VOIE DE CHEMIN DE FER
Du fait de sa géomorphologie, le Massif-Central va rester très longtemps à l'écart du réseau ferroviaire français.
En 1856, sous le second Empire, la Compagnie du Grand Central procède aux premières études relatives aux tronçons Langeac-Villefort.
Le 9 avril 1862, après de nombreux débats, l'exécution de la ligne entre Brioude et Alès est déclarée d'utilité publique. La Compagnie du P.L.M. (Paris-Lyon-Méditerranée), héritière des concessions du Grand Central, s'engage à réaliser l'intégralité de l'itinéraire Brioude-Alès en moins de huit années.
Pour l'époque, c'est un véritable défi : à la nature, au temps, à la technique et à l'homme.
Plus de 6 000 personnes vont travailler au prix du sang et de la sueur sur cet audacieux chantier. A cette époque, Monistrol va compter près de 1500 habitants, parmi lesquels de nombreux poseurs de voies.
Véritable musée d'architecture à ciel ouvert avec plus de 171 ouvrages d'art, la ligne est achevée en 1870 et engendre la circulation du premier train sur ce parcours cévenol.
Ouvrages d'art entre Langeac et Langogne (67 km) :
• Nombre de tunnels : 50
• Nombre de viaducs : 16
• Une grande galerie voûtée
• Ouvrage d'art le plus impressionnant : viaduc de Chapeauroux, 28 arches de 12 m de largeur
Spécificités de la ligne :
• Voie unique
• Rampe maximale de 15 mm pour 1 000 mm
• Courbes de faibles rayon jusqu'à 267 m
USINE EDF - L'ELECTRICITÉ À MONISTROL D'ALLIER
L'électrification des campagnes est un phénomène relativement récent (pour l'essentiel entre 1930 et 1950).
Toutefois certains bourgs de montagne disposent, dès avant la Grande Guerre, grâce à une situation privilégiée et à une audacieuse initiative privée, du courant électrique à l'usage des particuliers.
Tel est le cas dès 1909 à Monistrol d'allier. Le propriétaire exploitant du Moulin sur l'Ance du Sud imagine affecter une partie de la force motrice de la rivière, captée pour les besoins de sa meunerie, à la production d'énergie électrique. Une convention, conclue le 14 mars 1909 avec la municipalité lui assure la concession de la distribution de cette énergie aux particuliers, dans la limite des possibilités de transport du courant à l'époque. La "société électrique de Monistrol d'allier" représentés par le concessionnaire LOUIS CHAUCHAT assure la distribution jusqu'à la loi de nationalisation de 1946. Côté production, l'utilisation des eaux de l'Ance et de l'Allier est décidée avant la première guerre mondiale. Le premier barrage Pouzas sur l'Ance commencé en 1918, alimente |
PONT EIFFEL
Ponts et Bacs à Monistrol
Monistrol est depuis fort longtemps un point de passage sur l’Allier. Un texte de 1467 mentionne l’existence d’un pont, disparu, probablement emporté par les violentes crues de l’Allier. Est-ce en 1589, que suite à une nouvelle crue dévastatrice de la rivière ruinant les ponts de l’époque que les Monistroliens décidèrent d’installer un bac pour assurer la traversée de l’Allier ?
Il est certain qu’en 1715, Jean-Pierre de Lombard confie à Etienne COUDEYRE, moyennant loyer, le service et les revenus du bac. En 1756, celui-ci, âgé de 70 ans périt avec son fils de 19 ans dans les eaux en furie de la rivière.
Le bac fonctionne jusque vers les années 1830, il est bien sûr payant, sauf pour un certain nombre de personnes : fonctionnaires, soldats, ministre du culte, chaînes de bagnards, fidèles se rendant à la messe, enfants du catéchisme ….
En 1835, la concession d’un pont suspendu en « fil de fer » est accordée à un particulier pour 97 ans. Ce premier pont (55m de long et 4,50m de large) franchit la rivière au même niveau que l’actuel pont Eiffel. La petite maison du gardien existe toujours en rive gauche.
En 1877, ce pont est racheté par le Département pour assurer sa gratuité, mais il est fragile et dangereux. Le Conseil Général décide de le remplacer et fait appel à la Société Eiffel pour construire un ouvrage métallique avec « tablier sur voûte de brique et chaussée empierrée ».
Cet ouvrage est exécuté en 1888, quasiment à la même époque que le viaduc de Garabit et que la Tour Parisienne.
Près d’un siècle plus tard, en 1998-1999, nouvelle prouesse technique avec l’édification d’un pont à tablier métallique en courbe et légère pente pour permettre un meilleur franchissement de la rivière Allier.